EGLISE SAINT DENIS
Eglise du XVIeme. Des poutres de chêne étaient autrefois posées à environ trois mètres du sol et supportaient un toit qui n'était pas bien haut étant donnée la faible hauteur des poutres de soutien. En 1660, les poutres ont été coupées, il reste les morceaux encastrés dans le mur, et l'église a été agrandie en hauteur.
En 1869, on a posé sous le toit en bois une voûte en ciment supportée par des piliers construits dans ce but.
L'église possède un grand Christ en bois recouvert de plâtre et datant de sa fondation, un confessionnal Renaissance et deux chapelles latérales en bois, avec statues en bois du XVIIIeme. Une dalle verticale rappelle que le coeur de M.F. de Lannois, ancien seigneur du lieu, est placé dans le mur.
L'église est connue chez les historiens de ST-Vincent-de-Paul, car ce saint s'y rendit en janvier 1617, alors qu'il résidait au château de Folle-Ville, dans la famille de Gondi et convertit le meunier mourant. Se rendant compte du manque de prêtre pour desservir les campagnes, St-Vincent de Paul créa à l'occasion de cet incident, la congrégation des prêtres de la Mission. C'était une secte de prêtres missionnaires qui se rendaient partout où les villageois n'étaient pas évangélisés.
CHAPELLE NOTRE DAME DE BON SECOURS
¨Petite chapelle, route de la Gare fondée vers 1630, reconstruite en 1776.
Nous donnons l’origine de la chapelle de Notre-Dame de Bon-Secours de Gannes, d’àprès une légende manuscrite trouvée chez un des habitants les plus respectables de cette paroisse. On y lit:
« L ’an 1689, deux voituriers venant de Beauvais, chargés de marchandises et passant dans le village, une fille de la paroisse se trouva à leur rencontre. La voyant seule, les deux voituriers l’insultèrent avec violence, voulant la suborner et lui oter la vie. Cette fille ayant épuisé toutes ses forces et ne sachant plus à qui avoir recours pour échapper à la fureur de ces deux malheureux, se réclama à la Mère des miséricordes pour venir le secourir. Sa prière fut exaucée. La Sainte Vierge permit que plusieurs habitants de la paroisse vinrent au secours de la fille. Ces misérables voulurent prendre la fuite avec leurs voitures, frappant leurs chevaux à outrance. Mais la Mère protectrice de cette fille les tint en respect, de sorte qu’ils ne purent plus avancer. Ces malheureux furent contraints de se sauver sans leurs voitures, et la justice du lieu les ayant confisqués, en a donné avis à Mgr le prince de Courtenay, qui était seigneur de la dite paroisse, lequel a jugé à propos, que pour le crime de ces misérables, les chevaux et voitures seraient vendus et que l’argent servirait pour faire bâtir une chapelle à la place où la jeune fille avait été insultée, avec la représentation de la sainte Vierge, et, qu’elle serait dédiée en l’honneur de Notre-Dame de Bon-Secours. Cette chapelle a été bâtie la même année, et depuis ce temps les habitants de cette paroisse y vont en grande dévotion, soir et matin y faire leur prière. »