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Extrait de l'article du courrier Picard du 13 octobre 2014.

Deux poules viennent de s’installer dans la cour de l’école de Gannes, sur le plateau picard. Farfelu ?

Les deux gallinacés consomment près de 120 kg de détritus organiques par an. Le maire de Gannes souhaite étendre son idée à toutes les écoles de la communauté de communes du Plateau picard.

Confortablement installées dans leur petit poulailler. Le maire de la commune, Olivier De Beule, a fait l’acquisition, il y a quelques jours, de ces deux jolies poules blanches qui enchantent les enfants scolarisés dans l’établissement.

Une idée pas si farfelue née dans la tête de cet édile, également vice-président en charge de l’environnement à la communauté de communes du Plateau picard, il y a déjà quelque temps.

« Elles mangent les restes de la cantine »

«  Le déclencheur, ça a été les rythmes scolaires. L’école de Gannes accueille les élèves du RPI Gannes – Brinvillers – Quinquempoix soit 100 enfants. Avec le mercredi matin à l’école, les élèves gagnent 34 minutes d’activités chaque jour. Il fallait trouver de quoi les occuper  ». Devant l’établissement, qui jouxte la mairie et la salle des fêtes, la cour de récréation est bitumée. Mais à l’arrière, les enfants peuvent jouer dans un petit parc arboré.

C’est ici qu’Olivier De Beule a décidé d’installer un potager et un poulailler. «  Pour animer les temps d’activités périscolaires, nous avons choisi quatre thématiques : l’anglais, le sport, la découverte de nos villages et le jardinage  », précise le maire. La mise en place d’un poulailler s’inscrit dans le troisième thème. «  Les enfants adorent les deux poules. Ils entrent dans le poulailler, viennent à leur rencontre, et le mercredi après-midi, le périscolaire intervient pour nettoyer les installations.  »

Des poules bientôt offertes aux habitants ?

Pour le maire, la présence des gallinacés a plusieurs avantages. «  Elles permettent aux enfants qui n’ont pas d’animaux chez eux de comprendre leurs besoins, la nécessité de s’en occuper. Cela les responsabilise aussi  », explique Olivier De Beule. Mais pas seulement. L’édile voit aussi l’intérêt lié à l’environnement : «  Une poule grignote en moyenne 120 kilos de déchets organiques par an, ce qui est conséquent et plus important qu’un lapin. Elles mangent des épluchures de légumes, les restes des assiettes servies à la cantine, etc. On évite le gaspillage. » Prochainement, un carré de compost sera installé dans le poulailler, terminant ainsi l’approche environnementale du projet.

Le maire ajoute : «  L’installation du poulailler de l’école nous a coûté 400 ¤. Un investissement qu’on ne fait qu’une fois  » Le maire de Gannes souhaite étendre son idée à toutes les écoles de la communauté de communes du Plateau picard.

«  Nous pourrions également offrir des poules aux habitants désireux de s’inscrire dans cette démarche environnementale. Cela ne demande pas un gros investissement et réduirait considérablement le volume de nos déchets. Cela se fait déjà en Thiérache et ça fonctionne très bien, les habitants sont réceptifs.  »

Quand on sait que près de la moitié d’une poubelle classique est constituée de déchets organiques, on ne peut que louer l’initiative. Dans certaines communes de France, comme à Pincé dans la Sarthe, les poules offertes aux habitants ont même contribué à recréer du lien social, qui tend parfois à disparaître dans les communes.